Selon Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC, les propriétaires de maisons au Canada ont beaucoup de difficultés actuellement à acheter une maison de catégorie supérieure. La raison évoquée par M. Tal est le fait que le prix des maisons haut de gamme augmente beaucoup plus rapidement que celles offertes à de prix inférieurs. En 2014, le prix des maisons a augmenté en moyenne de 5%. Par contre, celui des maisons de coûts intermédiaires ou supérieurs ont davantage augmenté. Ainsi, malgré l’augmentation de la valeur de la maison initiale, il est de plus en plus difficile d’acquérir une maison de catégorie supérieure. M. Tal cite le parcours typique d’un couple canadien :
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Ce cycle semble en voie de s’estomper.
Quelques chiffres à l’appui : À Toronto, entre 2010 et 2014, l’augmentation pour :
- les maisons de 300 000 $ à 500 000 $ est de 28 %
- les maisons de 800 000 $ à 1 200 000 $ est de 40 %,
- les maisons de 1 200 000 $ à 1 600 000 $ est de 50 %
À Vancouver, où l’immobilier est le plus cher au pays, il n’y a presque pas eu d’augmentation de prix pour les maisons de 500 000 $ à 800 000 $. Pour les résidences de plus de 1,1 million $, l’augmentation a été de 18 %. Une explication ? Les maisons de coûts abordables ou moyens se vendent de moins en moins. Les ventes des maisons intermédiaires ou élevées se vendent un peu mieux. Les maisons de prix supérieurs ont vu leur nombre de ventes augmenté rapidement. Ce sont surtout les jeunes de 25 à 35 ans qui ralentissent le marché des maisons abordables : le nombre de propriétaires est passé de 55% en 2012 à 50% en 2014. Que font les familles maintenant ? Elles rénovent ! M. Tal mentionne que depuis 5 ans les sommes investies en rénovation représentent 46 % de la valeur initiale de la maison. C’est, et de loin, le plus haut total jamais enregistré pour cela. Le marché de la rénovation est très solide et il pourrait même augmenter encore. De plus, nous avions mentionné dans un article récent Marché locatif : appartements VS condos à louer, que les gens sont de plus en plus nombreux à louer un appartement que d’acheter un condo. Nous croyons que nous entrons de plus en plus dans un nouvelle façon de faire des affaires en immobilier résidentiel.
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